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Extrait du livre :
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La prise d’Al-Bâb et de Balanjar (en l’an 32)
En cette année, Sa’îd ibn Al-Âs place Salmân ibn Rabîah Al-Bâhili à la tête d’une armée avec pour mission d’attaquer Al-Bâb, tout en ordonnant, par un message écrit, à ‘Abd Ar-Rahmân ibn Rabîah, le gouverneur de cette région, de lui prêter main forte. Parvenue devant les portes de Balanjar, l’armée commandée par Salâm fit le siège de la ville, dont les habitants, sous les coups des catapultes dressées par les musulmans, sortirent pour, soutenus par les Turcs affronter Salâm et ses hommes. Les combats furent d’une violence terrible. Les Turcs redoutaient jusqu’alors de combattre les musulmans qu’ils pensaient immortels. Mais lorsqu’ils les rencontrèrent au cours de cette bataille, ils les mirent en déroute, parvenant même à tuer leur chef ‘Abd Ar- Rahmân ibn Rabîah, surnommé « l’homme de la lumière ». L’armée musulmane en déroute se scinda en deux groupes, l’un se rendit dans le Khazr, tandis que le second groupe, où se trouvaient Abou Hourayrah et Salmân Al-Fârisi, traversa le Jîlân et la Géorgie. Les Turcs, quant à eux, emportèrent la dépouille de ‘Abd Ar-Rahmân ibn Rabîah – l’un des plus illustres et des plus vaillants musulmans – qu’ils enterrèrent dans leur pays. Et jusqu’à ce jour ils ne cessent d’implorer la pluie auprès de sa tombe. A la mort de ‘Abd Ar-Rahmân ibn Rabîah, Saîd ibn Al-‘Âs décida de le remplacer, comme gouverneur de cette province, par son frère Salmân ibn Rabîah. Puis ‘Outhmân envoya aux musulmans de cette région des renforts en provenance du Cham sous le commandement de Habîb ibn Maslamah. Or, Habîb et Salmân se disputèrent l’autorité. Leur opposition constitue d’ailleurs la première d’une longue série entre les habitants de Koufa et les gens du Cham.”